Le 14 avril dernier, Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT avait appelé à un « raz de marrée populaire » pour le 1er mai, pour protester contre la réforme des retraites, mais aussi contre le gouvernement accusé par les manifestants et les syndicats de ne plus écouter le peuple. – Article National : voir §1 et §2 – Article local (Alpes) : voir §2 et §3
Ils étaient entre 782 000 (selon la police) et 2 300 000 (selon l’intersyndicale / CGT) à défiler dans les rues de France ce 1er mai, ce qui fait monter cette 13ème journée de mobilisation à la 3ème place du podium des plus suivies depuis le début du mouvement.
Morlaix, AFP Photo
Le « raz de marrée » promis par la CGT le 14 avril a semblé être de sortie dans les rues, le mouvement ne s’étant pas « essoufflé » comme pensaient certaines personnes.
Un « Paris » risqué
Le choix de cette date du premier mai, qui avait été fait le 14 avril dernier, juste après que le président E. Macron ait promulgué la loi au journal officiel, n’était pas optimale. Alors que les résidents de la région Parisienne sont en vacances scolaires, le choix était très risqué, mais coup de chance, le nombre de manifestants dans les cortèges n’a pas ou peu été impacté : 550 000 personnes ont défilé dans les rues de Paris durant cette journée de fête du travail.
Paris, AFP Photo
Lyon, AFP Photo
Nantes, France Bleu Loire Océan
Le lundi « inédit, exceptionnel et historique » promis par Sophie Binet la veille de la manifestation a cependant été dans certaines villes empreint de violences dont les auteurs ont autant été les policiers et les manifestants, comme par exemple à Lyon ou même à Nantes, où le président de département a déclaré sur son compte Twitter « condamn[er] fermement [l]es violences » ayant eu lieu dans la ville durant la manifestation, avant de détailler ces « violences »-ci.
Dans le reste des villes, le mouvement est resté généralement pacifique, et les débordements n’ont été que rares.
Dans les Alpes du Nord…
Les chiffres ont augmenté dans les Alpes du Nord tout comme dans le reste du pays pour cette 14ème journée de mobilisation. Les manifestants étaient :
- De 15 000 à 38 000 à Grenoble
- 5 000 à Chambéry (Syndicats)
- De 2 000 à 4 000 à Bourgoin-Jallieu
- 2 000 à Annecy
- 2 000 à Albertville
- 900 à 1 600 à Thonon
- Plus de 500 à Sallanches (syndicats et police)
Il n’y a eu aucune violence dans les Alpes du Nord, tout comme dans les Alpes du Sud, où les manifestations sont toutes restées paisibles.
Dans les Alpes du Sud…
7 275 manifestants ont été comptés par la CGT et l’intersyndicale dans le 04 et le 05 réunis. Ils étaient, toujours selon les syndicats :
- 4 500 à Gap
- 1 200 à Dignes-les-Bains
- 900 à Manosque
- 600 à Briançon
- 75 à Barcelonnette
Tout comme au niveau national, le mouvement a mobilisé en grand nombre dans les Alpes du Sud en ce lundi premier mai.
Gap, Photo BFM Dici
Pour l’instant, aucune date pour une éventuelle 14ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites n’a été donnée par l’intersyndicale ni la CGT.