La décision de mettre un coup d’arrêt aux projets de développement de la Maurienne a été prise ce mardi par le tribunal administratif de Grenoble pour des motifs écologiques.
Ce projet faisant partie du SCoT (schéma de cohérence territoriale) de Maurienne avait pour objectif entre autres de développer de nouvelles UTN (unités touristiques nouvelles), qui consistaient au développement de l’activité touristique en montagne, en station comme ailleurs.
La décision a été prise pendant une audience au tribunal administratif de Grenoble, ayant eu lieu à l’initiative de l’association France Nature Environnement (FNE), qui avait déposé en 2021, 1 an après l’annonce du projet, une plainte contre celui-ci, qui avait selon l’association la volonté de réaliser un « développement anarchique » en Maurienne.
Un SCoT ayant été approuvé en 2020
C’est le 25 février 2020 que le SCoT (schéma de cohérence territoriale) prévu pour le Pays de Maurienne a été approuvé par les autorités locales. Celui-ci prévoyait de développer très fortement le tourisme dans la région, afin de sortir du modèle touristique actuel, décrit dans le rapport de présentation du SCoT du 25 février 2020 comme « un modèle touristique en quasi mono-industrie dont la rentabilité se fragilise ».
Ce projet tournant majoritairement autour du développement du tourisme : le rapport de février 2020 décrivait la Maurienne comme « un « territoire de ressources » dont les potentialités de développement en lien avec ces richesses sont encore à valoriser ». Cette volonté de développer le tourisme dans la région a cependant aussitôt été décriée par FNE, qui a décidé de porter plainte contre le SCoT.
Rapport de présentation du SCoT du 25 mai 2020
La plainte de FNE contre le projet
C’est plusieurs mois après que le SCoT soit approuvé que France Nature Environnement Auvergne-Rhône-Alpes a porté plainte contre celui-ci, dénonçant des projets « anarchiques […] néfastes à la nature et à l’environnement et qui ne tenaient compte ni de la ressource en eau ni du changement climatique ».
Ce mardi, au tribunal administratif de Grenoble, le SCoT prévu en Maurienne a été drastiquement diminué. FNE a aussitôt la décision rendue publié un communiqué sur son site internet, interprétant la décision rendue comme un « sacré coup de frein aux projets de développement anarchique du Pays de Maurienne ».
En 2021 déjà, la création de UTN (Unités Touristiques Nouvelles) inscrite dans le plan de développement avait été suspendu. Ce jugement a permis l’arrêt complet de ce projet, et l’arrêt d’autres points du même projet, portant également sur le tourisme.
Ce jugement, faisant suite à la suspension des UTN (Unités Touristiques Nouvelles) du SCoT prononcée en 2021, démontre la flagrante insuffisance de justification des nouvelles destructions d’espaces naturels à haute valeur écologique et d’accaparement des maigres ressources en eau existantes par les aménagements projetés par les stations de sports d’hiver.
Communiqué de FNE publié ce mardi
Ainsi, peu de développement touristique prévu dans le SCoT va avoir lieu. Le plan de développement de l’agriculture en Maurienne également prévu par le SCoT va de son côté bien voir le jour.