La manifestation non autorisée ayant eu lieu mardi devant l’hôtel de ville d’Annecy a fait l’objet d’une ouverture d’enquête. Pour l’heure, seule une partie des militants d’ultra-droite présents au défile ont pu être identifiés par les forces de l’ordre.
Chants celtiques, nationalistes et fumigènes étaient de mise lors de cette manifestation ayant eu lieu à 22 heures mardi 16 mai. Sur leur compte Twitter, l’organisation nationaliste Le Syndicat des Fleuristes, connue pour son radicalisme de droite a partagé des images du rassemblement, dont une vidéo.
Le slogan de tête de cortège « Face à la répression, aucune soumission » fait référence à la lutte des forces de l’ordre contre le rassemblement et le mouvement radical.
« Je condamne fermement la manifestation […] » – F. Astorg
De nombreuses personnalités politiques de la gauche française se sont exprimées dès que l’information a été relayée par les médias. Le maire EELV d’Annecy a publié sur son compte Twitter mercredi soir « Je condamne fermement la manifestation de militants d’extrême-droite qui a eu lieu hier à Annecy. Elle n’a pas été autorisée et les messages qui sont véhiculés ne sont pas acceptables dans notre démocratie, ni à Annecy, ni ailleurs. ».
D’autres élus se sont également exprimés dans la soirée, accusant notamment le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin de ne pas prendre assez de mesures contre ce type de rassemblement.
Voilà où mène la permissivité de Darmanin pour les bandes de violents d’extrême droite qui l’acclament. De ville en ville, ça se répand. Mais pour la macronie, le danger c’est LFI.
J.L. Mélenchon, sur son compte twitter.
⚠️ Hier soir des milices d’extrême-droite ont paradé à Annecy en mode KuKluxKlan…
— Raphaël Arnault (@ArnaultRaphael) May 17, 2023
Ce sont les mêmes milices qui avaient agressé des supporters marocains & français qui faisaient la fête ensemble lors de leurs ratonnades anti-Maroc. pic.twitter.com/vKafvdd7vh
Sur son compte Twitter, le militant antifasciste Raphaël Arnault a dénoncé une parade « en mode KuKluxKlan » et a affirmé que les participants au regroupement de mardi faisaient partie « [d]es mêmes milices qui avaient agressé des supporters marocains & français qui faisaient la fête ensemble lors de leurs ratonnades anti-Maroc » en décembre dernier. L’information n’est pas vérifiée.
Une enquête ouverte
Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a annoncé jeudi sur Twitter que « plusieurs identités [avaient] pu être relevées par les forces de l’ordre et transmises à l‘autorité judiciaire par le Préfet », qui a, en vertu de l’article 40 du code de la procédure pénale a ordonné l’ouverture d’une enquête pour tenter d’identifier le ou les militants à l’initiative de ce rassemblement nocturne non déclaré.
De plus, cette manifestation intervient dans un moment de tensions entre ultra droite et sphère politique, alors que la maire DD de Saint-Brévin-les-Pins (44) a été contraint à la démission suite à des menaces et des incendies de biens de la part militants nationalistes, alors qu’il avait autorisé la construction d’une centre d’accueil pour les réfugiés (CADA) dans sa commune.